On sentait le coup venir depuis un moment. Confusément, je n’y croyais pas vraiment car je suis fidèle à mon vieux principe du « je suis maître chez moi ». Mais ça y est, le soutien est affiché et bien entendu, je ne l’accepte pas. Ce n’est même pas l’idée que ce soit Nico ou tout autre candidat aux présidentielles qui soit à mettre en cause dans ce soutien allemand, l’Annus Horribilis pour moi, est l’ingérence d’un tiers étranger dans la gestion des affaires internes de ma maison France… Allez-y, déchainez-vous, dîtes que je fais du Le Pen ou du Mélenchon, ça ne me gêne pas d’autant que vous savez bien que ce n’est pas ça. Dire que c’est plus subtil, ce n’est pas sûr. Dire que c’est plus intime, il n’y a pas de doute !
Comment fonctionnent nos vies ? Ma famille dans ma maison et c’est chacun d’entre nous qui choisissons ce que nous y faisons. Ma maison où la porte est ouverte à mes amis pour y partager notre intérieur. Mon quartier où j’aime à y croiser mes voisins, échanger avec eux, partager le paquet de farine quand il est question de faire des crêpes. Ma ville où j’y trouve tout ce que j’aime. Mon pays où sont encrées mes racines, ma culture, mes valeurs, mes défauts que je garde précieusement avec mes amis, mes voisins, ma famille !!!
L’EUROPE… L’EUROPE… L’EUROPE… Il y a eu Maastricht en 1992 puis le Traité sur la constitution européenne en 2005. Maastricht : vote nul car le débat Mitterrand – Séguin de l’époque m’avait donné envie d’entrebâiller la porte. Traité sur la constitution européenne : vote non car cette Europe qui y était décrite dont la 2ème partie de ce traité me paraissait contraire aux intérêts… non… à la culture de la France dans son mode de fonctionnement. J’ai fait comme beaucoup d’autres : j’aime mon fromage au lait cru ! Attention… Si je suis une idiote, les autres aussi… Vous en êtes bien sûr… La majorité des français en 2005 sont donc des idiots ?… Ou bien n’a-t-on vraiment rien compris à ce que Tous les Français attendent de l’Europe… Vous avez donc bien compris que ce n’est pas un protectionniste de bas étage qui a motivé mes votes comme ceux de la majorité des français.
C’est d’abord Raymond Barre, écouté lors d’une conférence à Bourges qui a commencé à m’éclairer sur l’importance de l’Europe. J’avais même osé à la fin du débat lui annoncer mon vote non au 2ème référendum… Je garde en mémoire son talent à avoir su souligner mon ignorance voir ma niaiserie européenne mais n’oublie pas sa conclusion sur une Europe qui marche est d’abord un ensemble de pays européens bien gouvernés et surtout qui travaillent ensemble… Hé bien oui, c’est à ce moment que le plus beau des rêves européens peut voir le jour ! C’est ensuite Jean-Marie Beaupuy, candidat aux élections européennes qui a complété mon éclairage en matérialisant ce que cette belle idée européenne peut nous apporter en termes d’échange et de partage dans tellement de domaines. Le premier, Economique où bien sûr que cette monnaie unique nous a tellement permis à tous d’ouvrir et de parfaire nos échanges. Le deuxième qui n’apparaît pas mais qui est tellement vrai, le Social où tout est vu de telle façon que l’être humain se trouve aussi bien chez lui que chez les autres quand il s’agit d’aller ou de faire au gré de sa culture et de ses besoins.
ET L’EUROPE A GRANDI… GRANDI… GRANDI… sur un traité bancal où chacun est arrivé avec ses problèmes voulant des solutions pour lui… Tous au gré de cette Europe sont arrivés les uns chez les autres sans même s’essuyer les pieds avant d’entrer. Au fil des présidents, des crises et des idéologies dont les plus radicales, qu’est devenue l’Europe ? Une espèce de binôme à ne plus entendre les autres : MERKEL et SARKOZY, seuls maîtres à bord, les autres à la traine… Les autres, c’est aussi ceux qui ont voulu faire comme les grands et se sont noyés sans que jamais la parole de ceux qui se sont dit les maîtres ne les éclaire. Ce sont ces grands entrés chez les autres sans ménagement, du simple et trop vite oublié « je suis maître chez moi » CAR d’abord, je ne suis pas maître chez les autres !
A tel point qu’aujourd’hui, on se mêle de faire entrer chez soi, celui (celle) qui rangera mes armoires… Non, l’enjeu présidentiel Français est Français !
La plus forte honte est pour qui ? Ces français privés de leur choix qui DOIT être celui de Madame Merkel ou plus gravement surement, celui d’une France à qui on fait jouer le rôle d’une femme trompée par un enjeu qui n’est pas le sien, celui de l’Allemagne.
Dans tout ça, il apparaîtrait que la France est la plus forte avec sa sœur allemande ? Non et surement pas, la France est la plus faible de n’avoir pas su affirmer les intérêts des pays européens sous cette double égide française et allemande. Oui, le « égide » est surement trop fort mais oui, l’existence propre d’un individu et plus encore, d’un pays, ne peut se faire en reniant ce qu’il est, et plus encore, en reniant les autres, ce que la France et l’Allemagne sont en train de faire, en nous volant d’abord notre élection présidentielle et plus encore, imposer aux pays des parents franco-allemands dont ils n’ont pas décidés.
Nico, POUR L’EUROPE, tu ne seras pas élu car tu te moques de nous en nous faisant nous prendre par l’Allemagne. Tu ne seras pas élu car tu ne cherches même plus à aimer ce qu’il y a chez toi. Tu ne seras pas élu non plus car tu me fais honte pour tous les autres pays de l’Union Européenne réduits à plus grand-chose par cette paire de tenaille franco-allemande que tu leur imposes et maintenant, dans notre intimité à nous : NOTRE ELECTION PRESIDENTIELLE…
