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15 août 2008 5 15 /08 /août /2008 23:08

« LE MONDE 05.08.08 : Une intervention ambiguë du ministre de la défense


C'est le grand procès de la rentrée. Cinq mois d'une audience correctionnelle à Paris présidée par Jean-Baptiste Parlos, du 6 octobre au 4 mars, qui verront défiler une quarantaine de prévenus, parmi lesquels Charles Pasqua, Jean-Charles Marchiani, Jacques Attali, Jean-Christophe Mitterrand ou Paul-Loup Sulitzer, accusés de trafic d'influence, abus de biens sociaux ou recel, abus de confiance ou recel aux côtés des deux hommes d'affaires Pierre Falcone et Arcadi Gaydamak, poursuivis pour trafic d'armes.


La présence de ces deux derniers sur les bancs est en suspens. En fuite en Israël, M. Gaydamak, sous mandat d'arrêt international, conditionne son retour à l'engagement de ne faire l'objet d'aucune mesure coercitive. Quant à M. Falcone, placé en détention provisoire pendant un an, il a ensuite bénéficié d'une "immunité" diplomatique en qualité de membre de la délégation permanente de l'Angola auprès de l'Unesco. Dès lors, il n'a plus déféré aux convocations de la justice. Il a fait l'objet d'un mandat d'arrêt, qui a été levé pour lui permettre d'assister au procès de la Sofremi à l'automne 2007.


INTENSES TRACTATIONS


Mais ce dossier de 150 tomes, qui a nécessité sept ans d'instruction, fait surtout l'objet d'intenses tractations au sommet de l'Etat au moment où le président Nicolas Sarkozy - qui s'est rendu en Angola en mai - souhaite reprendre des relations apaisées avec le président José Dos Santos. C'est dans ce contexte qu'est intervenue, le 11 juillet, la remise aux avocats de M. Falcone d'une lettre signée du ministre de la défense, Hervé Morin, destinée à affaiblir la position de l'accusation en soulignant que, en l'absence de transit par le territoire français, la législation nationale sur le commerce des armes "ne s'applique pas à l'activité exercée par M. Falcone". L'interprétation à donner au contenu de cette lettre devrait occuper une large part des débats à l'ouverture du procès. Revient-elle, pour le ministère de la défense, à renoncer à la plainte qu'il avait déposée en 2001 et qui avait entraîné la mise en examen de MM. Gaydamak et Falcone pour commerce illicite de matériel de guerre ? Ou n'est-elle qu'un des éléments du débat juridique que le tribunal aura à trancher ?


Le parquet semble par ailleurs très sollicité pour modifier la position écrite qu'il a prise et qui soutenait les réquisitions sur ce point. Une autre question sensible fait l'objet de "recommandations" officieuses. En effet, une partie du dossier porte sur les commissions qu'aurait versées M. Falcone à des officiels angolais - dont aucun n'est prévenu - en échange de leur soutien pour l'attribution des marchés. Un sujet dont les autorités angolaises ont fait savoir qu'elles ne souhaitaient pas voir abordé.


Pascale Robert-Diard » - Source ANTICOR

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commentaires

G
Et carrément pas drôle...
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L
Réunion des tontons flingueurs. En moins sympa quand même.
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